Portrait de Ferdinand Albert Honoré Fourquenay – vers 1878
Huile sur toile, 163 × 98 cm (cadre) Signée : J. B. Brunet (en bas à gauche) Tampon du fournisseur de toiles : Chabod, successeur de Bovard, Paris
Ce grand portrait d’enfant, d’une remarquable présence, représente Ferdinand Albert Honoré Fourquenay, né le 24 juillet 1868, selon l’inscription manuscrite figurant au revers de la toile.
Le jeune garçon, vêtu d’un élégant costume bleu à col blanc et d’un nœud assorti, tient une cravache dans la main droite ; à ses côtés se tient un chien de chasse, symbole de fidélité et de noblesse.
Le tableau est signé J. B. Brunet, identifié comme Jean-Baptiste Brunet, peintre actif dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle, connu pour ses portraits bourgeois et familiaux.
Le style, la facture précise du visage et la composition rappellent les portraits de salon des années 1870-1880, réalisés pour une clientèle aisée de la IIIᵉ République.
Au verso, un tampon “Chabod, Suc de Bovard” renvoie à un fournisseur de toiles parisien actif entre 1873 et 1885, confirmant la datation de l’œuvre vers 1878 – 1882.
Ce détail technique situe la toile parmi les productions soignées destinées aux peintres professionnels exposant à Paris et dans les grandes villes françaises.
L’inscription complète – « Ferdinand Albert Honoré Fourquenay, né le 24 juillet 1868 » – témoigne du soin porté à identifier le jeune modèle.
Les dimensions imposantes (163 × 98 cm) et le somptueux cadre doré suggèrent une commande privée importante, probablement passée par la famille Fourquenay, appartenant à la bourgeoisie ou à la petite noblesse provinciale.
L’œuvre proviendrait très vraisemblablement d’un ancien château ou domaine familial, d’où elle aurait été conservée avant de réapparaître sur le marché de l’art.
Elle illustre parfaitement la sensibilité du portrait d’enfant au XIXᵉ siècle : douceur du regard, mise en scène codifiée et atmosphère intime.
Ce tableau se distingue par son état de conservation honorable malgré des restaurations anciennes, son authenticité historique et la qualité picturale du peintre. Témoignage d’une époque où le portrait était un marqueur social essentiel, il constitue un superbe exemple de peinture française de la fin du XIXᵉ siècle.
